Tout
vient à point… Après l'échec en 2014 d'un premier projet de
«retraite
à la carte» (une réforme du seul régime complémentaire
défendue à l'époque par le Dr Gérard Maudrux mais qui n'a
jamais eu l'aval de la tutelle ministérielle), la CARMF
aujourd'hui présidée par le Dr Thierry Lardenois a réussi
cette fois à faire adopter une réforme – certes un peu
différente – de l'âge de départ à la retraite à partir de 62
ans, dite « en temps choisi » (qui s'appliquera pour les
régimes complémentaires et ASV).
Le schéma de cette réforme avait été
proposé et adopté dès février 2016 par le président
actuel de la CARMF, l'idée étant de garantir des points en
contrepartie de chaque cotisation. Le principe consiste à
abaisser l'âge « normal » de départ en retraite à 62 ans
(contre 65 aujourd'hui) avec un montant correspondant à 87 %
du pourcentage de la retraite à 65 ans. À partir de 62 ans,
il sera appliqué un coefficient de majoration annuelle de 5
% pendant trois ans jusqu'à 65 ans (permettant de retrouver
100 % du montant du taux plein actuel) puis de 3 % par an
entre 65 et 70 ans, incitant à la prolongation d'activité.
Source : CARMF
Zoom
« Les modifications des statuts des régimes
complémentaire et ASV relatives à la réforme de l’âge de la
retraite en temps choisi viennent d’être approuvées par
arrêtés (...) », se félicite la CARMF. La réforme pourra
donc entrer en vigueur, comme prévu, au 1er janvier 2017.
Large
soutien des syndicats
Initiée dans le seul régime complémentaire, la réforme a
reçu le soutien de la majorité des syndicats de médecins
libéraux (FMF, Le BLOC, MG France et SML) qui ont réclamé
qu’elle soit également appliquée au régime ASV. Sur ces
bases, «les médecins qui prolongent leur activité au-delà
de l’âge légal de la retraite se verront récompensés par des
coefficients majorant leurs retraites complémentaire et ASV»,
résume la CARMF.
Avec cette retraite « en temps choisi », la pension versée
sera «au minimum égale à la retraite actuelle et dans la
plupart des cas, elle sera supérieure, malgré le contexte
défavorable du papy-boom», souligne la CARMF.