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Dépression non endogène - dépression mineure
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Prise en charge d'un épisode dépressif isolé de l'adulte en ambulatoire
Medicaments antidepresseursRmo n° 47
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Prise en charge d'un épisode dépressif isolé de l'adulte en ambulatoire
Extrait de la question 4. Le texte intégral est disponible sur le site de l'ANAES en cliquant ici
Question IV : LES CHOIX THERAPEUTIQUES
IV.5. Stratégies de prise en charge
La sévérité des symptômes cliniques et les préférences du patient sont les deux éléments du choix (figure 11). Trois étapes successives peuvent être envisagées : le début de l'épisode, la phase de consolidation, et éventuellement une 3e étape de traitement préventif des récidives pour quelques patients, bien qu'aucun médicament n'ait en France d'AMM dans cette indication. Seules les deux premières phases sont l'objet de ce travail.
La figure 11 résume selon l'APA les questions successives permettant un choix thérapeutique progressif en fonction de l'intensité de l'épisode dépressif. La figure 12 résume la stratégie thérapeutique proposée par le groupe de travail.
Figure 11. Choix des modalités de traitement de l'épisode dépressif caractérisé (adapté de l'APA, 2000 (11)).
Question 1 : une psychothérapie spécifique devrait-elle être envisagée ?
  • Dépression légère à modérée : si préférée comme seul traitement ou en association.
  • Dépression modérée à sévère : en association avec les médicaments ou l'électrothérapie convulsivante si l'environnement social est favorable et/ou selon les préférences du patient.
Si oui : inclure dans le projet thérapeutique et passer à la question 2.
Si non : passer directement à la question 2
Question 2 : un traitement antidépresseur devrait-il être prescrit ?
  • Dépression légère : si préféré comme seul traitement.
  • Dépression modérée à sévère : avec ou sans psychothérapie spécifique, à moins qu'une électrothérapie convulsivante ne soit programmée.
  • Dépression psychotique : association de médicaments antipsychotiques et d'antidépresseurs, ou l'électrothérapie convulsivante.
Si oui : inclure dans le projet thérapeutique et passer à la question 3.
Si non : passer directement à la question 3
Question 3 : psychothérapie spécifique et traitement antidépresseur devraient-ils être associés ?
  • Dépression légère : si le patient préfère un traitement associé, ou réponse antérieure seulement partielle à une seule modalité de traitement, ou faible observance.
  • Dépression modérée à sévère : avec implications psychosociales importantes, ou problèmes interpersonnels, troubles de la personnalité, ou faible observance.
Si oui : inclure dans le projet thérapeutique et passer à la question 4.
Si non : passer directement à la question 4.
Question 4 : une électrothérapie convulsivante devrait-elle être envisagée ?
  • Dépression chronique, modérée à sévère : si le patient préfère, avec ou sans psychothérapie.
  • Dépression sévère, ou avec symptômes psychotiques, ou préférence du patient, ou réponse lors d'un traitement antérieur, ou nécessité d'une réponse rapide, ou intolérance au traitement médicamenteux.
Si oui : inclure dans le projet thérapeutique et prendre en compte d'autres traitements.
Si non : envisager de passer directement à d'autres traitements.
IV.5.1. Dans les dépressions légères
La préférence du patient est un important facteur décisionnel. Aucun traitement n'a prouvé sa supériorité à long terme.
Une psychothérapie cognitivo-comportementale peut être utilisée seule en traitement initial (recommandation de grade B). Les thérapies cognitives ont prouvé une efficacité identique à celle du traitement médicamenteux chez le sujet jeune, mais nécessitent des recherches complémentaires au-delà de 55 ans. Les autres thérapies (psychothérapie interpersonnelle, thérapie par résolution de problèmes, psychothérapie de soutien) sont également efficaces, avec un moindre niveau de preuve (recommandation de grade C).
Des stress psychosociaux significatifs, des conflits intrapsychiques, des difficultés interpersonnelles, ou des comorbidités sont autant de critères d'un choix préférentiel.
Les antidépresseurs seuls peuvent également être recommandés comme traitement de première intention (recommandation de grade A). Des essais de moindre niveau de preuve ont montré l'efficacité du millepertuis dans cette indication (recommandation de grade C).
L'association antidépresseurs/psychothérapie n'a pas fait la preuve d'une plus grande efficacité que l'un des deux traitements isolément.
IV.5.2. Dans les dépressions modérées
La prescription d'antidépresseurs a fait la preuve de son efficacité. Il n'y a pas de différence clinique significative entre les différentes classes, en dehors de leurs éventuels effets secondaires. La poursuite du traitement pendant 6 mois à 1 an après obtention d'une rémission clinique réduit le risque de rechute. Le maintien de cette thérapeutique au long cours dans le cas de troubles récurrents (hors du champ de ce travail) diminuerait le risque de récurrence (recommandations de grade A). Les antidépresseurs sont recommandés en première intention dans les épisodes dépressifs d'intensité modérée, quels que soient les facteurs environnementaux (recommandation de grade A).
La prise en charge psychothérapique répond aux mêmes recommandations que dans les épisodes d'intensité légère : les études concernent d'ailleurs sur ce point les « troubles dépressifs d'intensité légère à modérée », montrant combien il est difficile de préciser où est la « frontière ». Elles n'ont été présentées séparément dans ce texte que pour insister sur la place indispensable des antidépresseurs dès que l'on quitte la stricte définition des formes « légères ».
ExactSource
  • ANAES, Avril 2002
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