080203


Coordination des 
Psychiatres du 86


 



Vous avez maintenant eu le temps de digérer, même mal, le contenu des accords préliminaires à une future convention qui devrait donc être signée fin Mars sur la base de ces accords. Mr Mattei et Mr Spaeth semblent être les seuls à être satisfait de ce protocole, car, "enfin, pour la première fois, ils(les médecins) ont accepté le principe d'une revalorisation conditionnée à l'évolution du volume des actes" (Quotidien du Médecin 20/01/03).

Notre spécialité "sinistrée" accepterait donc une revalorisation (en moyenne 0.5 à 1.5 € selon les calculs par consultation- et même pire- peut-être seulement pour certaines consultations "spécifiques" et pourquoi pas, -confiance retrouvée oblige- conditionnée à certaines obligations- detemps, de contenu- cf les C2 voire C3, ne s'agit-il pas là de valoriser la seule fonction expertale de la consultation spécialisée)

Au total moins d'actes pour une revalorisation d'honoraires qui, dans ce contexte, aboutirait à une diminution de revenu ! Les autres spécialités calculent le bénéfice de cette opération de passe-passe (au lieu des 4 CS à 22€ soient 88 € par heure en moyenne, ils pourraient se retrouver avec 3 C2, consultations approfondies avec rapport a la clé, à 26 € soient 78 € et plus tard 28€ soient 84 €). On objectera que des actes techniques leur permettent
de "rattraper" un niveau de revenu suffisant, c'est sans compter avec la rentabilité de ceux-ci.

Rappelons qu'il s'agit là de rémunérer l'acte dit "intellectuel", qui comme chacun sait ne se mesure pas; on est alors tenté de croire alors que ce qui ne se mesure pas vaut de moins en moins (faut-il évoquer le temps "perdu" au lit du malade, voire la "visite non médicalement justifiée" de nos confrères généralistes, et j'en passe).

Alors, où en sommes nous de nos 68.60 € à l'heure, qui pourraient passer à environ 70 avec quelques contraintes supplémentaires, rythmés par la pointeuse de la télétransmission. N'y aurait-il que du temps à compter ou
plutôt à décompter, à l'inverse des principes qui avaient établi le niveau d'honoraire de la consultation neuro-psychiatrique à l'origine (équivalent
de trois consultations du généraliste puisqu'à l'époque on comptait une durée moyenne de consultation du psychiatre de trois quart d'heure en référence à celle d'un quart d'heure du généraliste -il est vrai qu'il s'agissait d'un général en retraite qui avait ainsi tranché, peut-on penser
après un certain nombre de commissions, et que les pratiques étaient probablement plus homogènes).

Pas d'ouverture sur un secteur 2 (qui resterait en l'état avec une probable obligation d'un quota de tarification opposable -30% 40% ?-).
D'hypothétiques discussions sur le DE pour redéfinir "l'exigence" du patient, ce dont nous ne saurions être dupes quant à l'efficience d'une telle notion dans l'absolu.

D'autres points de l'accord mériterait d'être discutés mais à l'heure où les syndicats de psychiatre crient au scandale, où à la trahison, il est temps de réagir, avant qu'il ne soit trop tard. Le SPF doit signifier son désaccord à l'UMESPE qui a négocié pour les spécialistes avec les caisses,
l'adhésion à l'UMESPE est fortement critiquée, comme il semble que ce soit le cas également au SNPP.

Si dans notre spécialité, les seules difficultés se cantonnaient au secteur libéral, nous pourrions sans hésitation nous déclarer mécontents et le faire savoir; pourquoi serions nous plus timorés alors qu'il s'agit de dénoncer aujourd'hui le sort qui est fait à la psychiatrie dans son ensemble (secteur
médico-social, service public).Nous devons la défendre devant nos autorités  de tutelle mais aussi devant nos confrères.

Alors je vous demande de réagir, mais aujourd'hui c'est dans l'urgence:

D'ores et déjà venez à la réunion de l'Association des Spécialistes de la Vienne le jeudi 30 Janvier prochain, au fief de Grimoire.


Merci également de répondre le plus rapidement possible a ce courrier, pour que cette consultation ne reflète pas seulement les réponses d'une seule tendance:

Pensez vous que nous devrions participer à une coordination nationale de psychiatres?
oui non

Êtes-vous prêts à suivre une action « silence radio » c’est à dire ne plus accepter de nouveaux rendez vous et ne plus répondre au téléphone qui sera mis sur répondeur avec renvois sur le 15, ceci durant plusieurs jours , voire semaines, tant que nous n’avons pas reçu satisfaction ?
oui non

Êtes vous prêts à suivre une grève progressive, à savoir un jour de grève par semaine durant deux semaines, puis augmenter d'un jour de grève toutes les deux semaines ?
oui non

Êtes vous prêts à "harceler" de fax concernant le nombre de coups de fils, de rendez vous manqués, de vos délais du jour.;et autres "amusements" quotidiens (a lister) votre directeur de CPAM ?
oui non

Êtes-vous prêts à appliquer (comme certains spécialistes de certaines régions) systématiquement à toutes les consultations des honoraires déterminés par la coordination avec engagement de déconventionnement général si l’un d’entre nous l’était par la CPAM ?
oui non

Merci de me répondre avant le début de semaine prochaine.. et d'ajouter vos commentaires et suggestions.


 

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