080203


Coordination des Psychiatres du Val-de-Marne


 

coordination.psy94@laposte.net



Nous, psychiatres d'exercice libéral du Val-de-Marne réunis en coordination le mardi 4 février 2003, dénonçons le pré-accord conventionnel signé par les Syndicats médicaux et les Caisses d'Assurance Maladie. Nous nous déclarons scandalisés par l'indigence des propositions faites par la CNAM à nos syndicats de verticalité (SPF, SNPP).

La somme allouée au CNPSY (1euro/ acte) ne compense même pas l'effet de l'inflation subie depuis 1995. C'est une injure à notre travail clinique - 15 Millions d'actes/an - et à la souffrance de nos patients.

Nous exigeons avec force le passage immédiat du CNPSY à 50 euro, demandons à être reçu avec nos syndicats de verticalité par Monsieur le Ministre de la Santé pour que soit définie avec nous une vraie politique de Santé Mentale en France.

Psychiatres à l'écoute de la population, nous assurons depuis trois décennies un travail de prévention, de diagnostic et de prise en charge. Ce travail ambulatoire de qualité - complémentaire de celui effectué par les psychiatres publics et associatifs - a permis une diminution du nombre des hospitalisations et une amélioration du pronostic de la maladie mentale. Il est validé par nos patients qui sont de plus en plus nombreux à nous consulter.

Nous dénonçons les choix politiques qui mettent en cause la pérennité et la qualité de notre travail : accès à notre spécialité n'assurant pas le renouvellement des générations, formation insuffisante aux abords psychodynamiques, dotations budgétaires déniant les besoins de la population.

Nous affirmons avec force et vigueur combattre l'attitude des Pouvoirs Publics qui tend à réduire l'ensemble des psychiatres français à de simples consultants prescripteurs.

Pour soutenir ces revendications nous avons décidé à compter de ce jour :

· Couper tout lien avec l'industrie pharmaceutique (refus de recevoir les visiteurs médicaux, de prescrire de nouveaux produits dénués d'études de phase IV, de participer à toute activité qu'elle finance)
· Ne prescrire en première intention que des psychotropes génériques
· Inciter tous nos correspondants à faire de même
· N'utiliser la télétransmission que pour les actes en tiers payant (CMU, ALD)
· Adresser toutes les demandes de soins urgents auxquelles nous ne pouvons répondre aux Urgences d'Henri Mondor

Fait à Créteil, le 04/02/03
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Je, soussigné, exige la revalorisation immédiate du CNPSY à 50 euro et m'engage jusqu'à nouvel ordre à suivre les consignes ci-dessus,

A le  

A retourner signé à Coordination-Psy94 92, ave du Bac 94210 La Varenne Saint Hilaire

 

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